Une vidéo qui ressemble à ce qu'à déjà fait Michael Wesch pour les étudiants. Oui ça fait réfléchir...
Vu chez Bertrand
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Une vidéo qui ressemble à ce qu'à déjà fait Michael Wesch pour les étudiants. Oui ça fait réfléchir...
Vu chez Bertrand
Eh oui, c'est un billet d'humeur ce matin...
Ma fille m'a montré hier sa liste de livres à lire durant son année de 6ème. Quoi de neuf sous le soleil ? rien. Rien de rien. Toujours les mêmes bouquins qu'il y a 5 ans, 10 ans, 20 ans, 30 ans. Molière, St Exupéry, Kessel, etc.
Ah si, pardon, un livre plus récent : Susie Morgenstern, La sixième. Le livre que tous les 6ème de France ont lu depuis qu'il est paru. Mon fils l'a lu, et mon autre fille aussi. Bref si vous voulez écrire un best seller, je vous conseille un titre : "La cinquième", ou "la quatrième". Ou les 2 ou 3 "polars" toujours au programme depuis 10 ans.
Je ne remets pas en cause la qualité de ces bouquins, ni la nécessité de connaître quelques classiques (quoique...). Je veux dire simplement ceci : le paysage littéraire, et notamment de la littérature pour ado est-il si pauvre en France que nous n'avons rien à proposer de neuf à nos enfants ?
Et je ne parlerai même pas de la liste de mon fils qui est en 1ère...là je risquerais vraiment de m'énerver...
Toute ressemblance, ou toute relation avec le billet d'hier...n'étant pas totalement le fruit du hasard
Le Monde d'aujourd'hui nous informe qu'un roman japonais Koizora, a été téléchargé sur leur téléphone portable par 25 millions de personnes avant même sa sortie en librairie. A lire cet article "Le Japon à l'ère du best-seller numérique", qui doit nous faire réfléchir.
On y apprend que les ados lisent ainsi des livres sur leur portable 2 à 3 heures par jour, et "qu'il n'est finalement pas du tout désagréable de parcourir un livre sur l'écran d'un mobile. C'est en tout cas bien plus facile à manipuler et moins lourd à tenir qu'un ouvrage imprimé, ce qui n'est pas un mince argument de vente auprès d'un public urbain qui voyage debout dans un train bondé, une main arrimée à une poignée. D'autant que la taille des caractères est ajustable, que la luminosité de l'écran (de plus en plus large et de mieux en mieux défini) s'autorégule en fonction de l'environnement extérieur et qu'il est possible de faire défiler automatiquement les lignes à la vitesse de lecture."
Ces romans électroniques pour téléphone, représentent tout de même déjà un sacré marché puisque "la valeur des téléchargements d'ouvrages sur téléphone mobile a atteint pour la période d'avril 2007 à mars 2008 quelque 28,5 milliards de yens (180 millions d'euros), soit 2,5 fois plus que l'année précédente et 80 % du total des livres électroniques formatés pour les différents supports de lecture (PC, assistants numériques, mobiles)".
Les lecteurs eux profitent de leurs forfaits illimités qui leur permettent de télécharger des volumes importants, d'un système d'achat simple et très marketing (on peut télécharger de longs extraits gratuits et le livre ensuite est imputé en 3 clics sur sa facture de forfait - entre 1 et plus de 15 euros l'achat). D'ailleurs l'offre ne concerne plus uniquement les mangas et romans à l'eau de rose, mais aussi manuels pédagogiques, ouvrages de philo, etc.
Alors bien sûr, "les écrivains patentés n'ont que mépris pour ces productions", et les blogs bruissent ces jours-ci sur Google qui numérise tout, et même les BM françaises, et même maintenant les journaux. Gardons un oeil critique sur tous ces événements, et réfléchissons y ensemble.
Mais n'oublions pas non plus, que l'essentiel dans nos métiers est de rester en phase avec les usages de nos utilisateurs, de comprendre leurs besoins, mais aussi leurs pratiques pour y répondre. Et de nous y adapter.
Alors qu'allons nous proposer dans nos bibliothèques et nos centres de documentation pour rester en adéquation avec ce type d'usage ?
Qui vient à ce colloque avec moi ? "New thinking in education for public librarians", Eric ?
A lire cet édifiant article du Monde : "United Airlines victime à Wall Street...d'une information vieille de 6 ans". Comme quoi les règles élémentaires sont toujours aussi fondamentales : vérifier l'auteur, la date, la source pour valider l'information avant de la diffuser.
Avoir des beaux portails, des Sopac, des superbes outils web 2.0, etc...ok, mais pour que nous ayons des contenus en ligne, il faut aussi que les auteurs, les chercheurs acceptent de publier : à lire le billet de Zid sur Médiévizmes
A lire sur Ars Technica cette compilation de trois contributions à l'anniversaire de Google. La deuxième notamment signée de Jon Stokes, est fort intéressante. Un extrait pour vous allécher :
Ultimately, the key difference between Google's index and the Index that was Yahoo! was this: Yahoo!'s (user-facing) index was a human-invented topic hierarchy that was imposed on the archive from without, exactly like the Dewey Decimal System that was its immediate precursor; in contrast, the semantic or topical structure of Google's (machine-facing) index reflected only the relationships that the search algorithms found in the archive, with the result that the index's structure was (usefully) a direct expression and artifact of the data at any given moment. Importantly, that structure was never visible to the user—and it wouldn't have been useful if it was—but it was accessible via the simple search box.
Merci Pierrick !...pour tout...
Un titre si poétique vous donne envie d'en lire plus ? à télécharger ici, "The changing landscape of contemporary cataloging"
Promouvoir son centre de doc, sa bibliothèque par la vidéo, pourquoi ? comment ? réponse en images of course !
Et pour compléter la vidéo "I'm the library" de la Denver Public Library (ouille ouille pour la traduction française à la fin, mais bon...), et plus fun "Teens rap for their library"
Intéressante interview de Michael Stephens dans le magazine Bulletin of The Information Technology Division de l'été 2008, où il parle notamment de la formation des étudiants en sciences de l'information (extrait à lire sur son blog).
On lui pose la question : As someone who is involved in library education, how are you helping to develop the next generation of librarians? What do you believe the future of library education will look like? (Etant quelqu'un d'impliqué dans la formation des SIB/SID, comment contribuez vous à préparer la prochaine génération de bibliothécaires ? Selon vous à quoi ressemblera la formation SIB/SID du futur ? *
En résumé, il répond que les 4 points suivants sont essentiels pour ces futurs professionnels:
Et il conclut : If my students leave my classes as curious librarians ready to figure out the next big thing and make it work in their libraries, then I am doing my job. Si mes étudiants quittent mes cours en étant des professionnels curieux de relever les prochains défis et de les adapter à leur bibliothèque/centre de doc., alors j'ai fait mon travail.
En tant qu'enseignante en SI, je ne peux qu'adhérer. C'est d'ailleurs valable pour n'importe quelle formation quelle qu'elle soit, et pas seulement en doc.
Je suis d'accord parce que nous sommes dans une profession en perpétuelle mutation, dans un environnement technologique, social, économique, culturel qui change presque au jour le jour, et c'est en grande partie ce qui me passionne justement dans ce métier. Comme Michael Stephens, moi aussi j'ai commencé sur un Apple IIC (et la semaine dernière j'ai remplacé mon vieux portable d'il y a 3 ans par un portable dernier cri, et c'est trop top !!!)
Toutefois, c'est également un défi pour les professionnels en activité et pour les étudiants, à qui il faut faire comprendre que tout n'est pas acquis au moment du diplôme mais qu'au contraire, leur "formation tout au long de la vie" commence là, et qu'on leur a donné un certain nombre d'outils pour la construire. (c'est ce à quoi j'espère contribuer avec mes collègues en tout cas)
Mais je sais aussi que je lis trop souvent, dans des évaluations de stage de DUT, que le tuteur indique "ne maîtrise pas parfaitement Rameau", ou "doit réviser ses classes Dewey". Et d'abord, qui maîtrise parfaitement Rameau, hein ? et pourquoi former des générations de DUT à le faire, ou à réciter ses classes Dewey ? quelle utilité ? je préfère qu'ils aient compris ce que sont les langages documentaires, à quoi ils servent, et comment on peut réfléchir à partir de là à mieux comprendre et à organiser le web sémantique. Parce que ce sont les défis qu'ils devront relever durant leur "carrière".
Il faut certes avoir acquis quelques outils et techniques de base du métier pour être "immédiatement opérationnel" (quoique cette remarque peut sembler étrange quand on considère certains concours de la fonction publique, mais c'est un autre débat), mais il est surtout essentiel d'avoir compris le pourquoi et le comment de ce métier pour être capable de l'adapter et de le faire évoluer.
Donc, si mes étudiants quittent l'IUT curieux et impatients de relever les prochains défis pour faire évoluer et transformer leur futur environnement professionnel, alors j'aurai fait mon travail ! (même s'ils ne savent pas par coeur les normes de catalogage, et toc ! )
* (NDA : trad. librement adaptée...)