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Usages

  • Enseigner la cartographie des controverses : retour d’expérience

    [Republication : publié en décembre 2017, je remets cet article en ligne pour les profs-docs intéressés]

    Développée à l’École des Mines par Bruno Latour (voir son site) il y a une quinzaine d’années, puis à Sciences Po et dans de nombreuses grandes écoles en France et à l’étranger, la cartographie des controverses est également utilisée par les enseignants en info-com ou les professeurs documentalistes pour permettre à leur élèves ou étudiants d’expérimenter et de développer leurs compétences documentaire et informationnelles grâce à cet enseignement pratique.

    Cet article n’a pas prétention à théoriser ou à modéliser la cartographie des controverses, il est simplement un retour des expériences que j’ai pu mener jusqu’en 2015 avec des étudiants de DUT Information Communication, à l’IUT du Havre où j’ai enseigné pendant 15 ans.

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  • Interagir avec les utilisateurs sourds ou malentendants

    La bibliothèque de l'université de Gallaudet aux Etats-Unis a publié sur son site un petit guide pour mieux interagir avec les utilisateurs sourds ou malentendants.

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  • Un bref état des lieux du financement participatif du livre et de la BD

    La France, qui compte aujourd’hui une centaine de sites (généralistes ou non), est le premier pays européen à s’être doté d'une législation encadrant cette activité avec l'ordonnance du 30 mai 2014 et le décret d'application du 16 septembre 2014.

    Rappel

    Le financement participatif (financement par la foule = crowdfunding) permet à un opérateur de collecter des fonds auprès d’internautes, afin de favoriser la réalisation de projets de toute nature : culturels, sociaux, économiques, etc. Pour faire bref, d’un premier roman à une expédition sous-marine dans le Grand-Nord, d’un camion permettant d’assurer des consultations médicales pour tous (Médecins du Monde) à un « Calendrier 2015-2016 des Immortels contre la suppression des Langues Anciennes prévue dans la réforme du collège 2016 », d’un stage de basket-ball à Kigali au Rwanda à l’achat d’un troupeau de vaches de races Aubrac en Rhône-Alpes.

    La France, qui compte aujourd’hui une centaine de sites (généralistes ou non), est le premier pays européen à s’être doté d'une législation encadrant cette activité avec l'ordonnance du 30 mai 2014 et le décret d'application du 16 septembre 2014.

     

    Les contreparties

    Pour son soutien, le financeur de projet bénéficie d’une ou plusieurs contreparties - mais peut choisir une proposition sans contrepartie : pour le livre, il peut s’agir, selon le cas, de l’ouvrage lui-même (en version numérique et/ou papier), d’une dédicace de l’auteur ou de sa « reconnaissance éternelle », d’une nouvelle inédite. Le nom du donateur pourra figurer sur la page de remerciements, recevoir l’ouvrage accompagné de badges, de cartes postales, sera invité à boire un verre avec l’auteur (l’auteur précise que les places sont limitées…), etc. Pour la BD le donateur recevra dans le désordre, un dessin original,  une affiche du livre, un marque-page, un tapis de souris, une sérigraphie numérotée, un T-shirt, un sac sérigraphié, une pochette-surprise…

     

    Historique

    Le premier roman financé sur collecte est celui d’Elena Klein, Cendrillon à Hollywood organisée sur le site My Major Company (MMC) qui, en mai 2010, a convaincu 315 contributeurs et récolté 25 000 euros. Il sera publié chez l’éditeur XO en novembre de la même année - 6 projets ont été financés avec succès pour XO sur MMC entre 2010 et 2011.

    La même année, la plateforme belge Sandawe, qui soutient des projets BD, lève la somme de 36 000 euros (260 « édinautes ») pour Il Pennello d’Allais et Perrotin.

     

    Les plus grosses collectes

    Les plus grosses collectes effectuées à ce jour concernent des ouvrages de jeux de rôle. Ainsi en 2013 la maison d’édition lyonnaise Black Book Éditions a levé par "précommande participative" 156 605 euros pour la seconde édition de son Pavillon Noir. Cette année figure parmi les trois plus gros montants collectés sur Ulule la septième édition de L’Appel de Cthulhu des Éditions Sans-Détour de Nancy, livre inspiré de l’œuvre de Lovecraft : pour 10 000 euros demandés, 402 985 euros ont été collectés grâce au soutien de 3766 « Ululeurs ». 

    Une communauté déjà constituée et regroupée autour d’une thématique fédératrice semble constituer un des facteurs clés du succès des opérations de collecte.

     

    Une offre hétérogène

    S’il est en soi pertinent, le choix des thématiques Edition & Journal  sur Ulule ou Livre et édition sur KissKissBankBank (KKBB) masque cependant l’hétérogénéité des projets qui y sont regroupés. Ainsi trouve-t-on au côté des livres et des bandes dessinées, un projet de financement d’une chasse au trésor, d’un film documentaire, d’un atelier d’écriture, d’un spectacle musical pour enfant, la restauration d’un dancing, etc. ce qui nuit parfois à la lisibilité générale de l’offre.

     

    Des projets en nombre limité

    Si les principaux sites généralistes affichent un taux de succès estimable  - 73% pour la BD et 62% sur Ulule, 51% pour Livre et édition sur KKBB - et comptent de nombreuses collectes éditoriales réussies (on pense parmi moult projets aux « 20 ans de BIs à la Cinémathèque française » par exemple,  le nombre de projets concernant le livre et la BD reste relativement marginal : ainsi sur les 456 projets en cours de financement au 1er septembre 2015 sur KKBB, environ 7% appartiennent à la catégorie Livres et édition – le pourcentage de la catégorie Edition & Journal  est quasi identique sur Ulule. Quant à MMC, sur les 174 projets en cours on trouve un seul projet de livre et aucun projet BD.

     

    Vers une disparition des sites spécialisés ?

    La disparition à la fin de l’été de Bibliocratie.com, qui depuis sa création en 2012 était parvenue à mener à terme une soixantaine de projets éditoriaux, pourrait bien sonner le glas des rares plateformes dédiées au livre : ainsi sur Bookly, après une vingtaine de projets financés depuis 2012, et malgré le succès de la série de Science-fiction/Fantastique La dernière âme  de Sandra Lehner (les 2 volumes ont recueilli au total 45 000 euros), seuls 2 livres sont aujourd’hui en cours de financement. De son côté Sandawe, qui a permis le financement de plus d’une trentaine de BD depuis sa création en 2009, cherche à s’ouvrir à d’autres domaines en lien avec la BD : objets d'art, reportages, applications pour smartphone, jeux, TV, sites internet.

     

    Le lancement de la version française du géant américain Kickstarter en mai dernier (déjà présent dans 11 pays) ne devrait pas leur simplifier la tâche.

     

    Liens :

    L’actualité du financement participatif sur AlloProd : www.alloprod.com

    La journée organisée autour du financement participatif de la culture le 5 juin 2015 par l’Agence Régionale du Livre et de la Lecture de Haute-Normandie (vidéos)

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  • Le lecteur attracteur étrange...

    A lire absolument le très drôle et pertinent article rédigé par Pierre Yves Cachard, directeur du SCD de l'Université du Havre, paru dans le dernier BBF, et intitulé "Les BU face à l'écran, portrait du lecteur étudiant en attracteur étrange". Comment montrer que dans les BU françaises on est encore loin de l'idéal du learning centre...comme expliqué aussi ici.

    Autre star locale dans le BBF : Christophe Robert (@InsulaDulcamara) qui nous relate les résultats de l'enquête de satisfaction menée auprès des lectuers des BM de Rouen.

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  • Ras le bol (un peu !)

    Ce billet pour exprimer mon agacement. Mon agacement envers les anti trucs et les pros machins (remplacer "trucs" et "machins" au choix par Apple, PC, Logiciels libres, propriétaires, viande, sucre, tri sélectif, etc.).

    J'ai un iPhone, mais aussi un PC et un portable. J'utilise des logiciels libres (en gestion doc, en CMS, en bureautique,etc.), mais aussi des logiciels propriétaires. Je navigue avec Firefox, mais aussi avec IE, Safari ou Chrome. J'utilise Google mais aussi d'autres moteurs. Je lis des livres électroniques, mais j'aime aussi les livres papier. Je cuisine au beurre mais aussi à l'huile.

    conan.jpgBref, marre de ceux qui veulent rester dans un seul monde, une seule tribu. J'ai envie d'être libre de tester, d'expérimenter, de m'approprier les outils en fonction des usages que j'en ai (tiens je parle comme une documentaliste moi !). Et ces usages peuvent varier, au cours du temps, en fonction de mes activités professionnelles ou personnelles. Et mes goûts peuvent changer aussi. (Et j'ai le droit de changer d'avis, m'enfin !)

    Sans compter la curiosité et le plaisir de la découverte toujours renouvelés !

    C'est pratique, c'est utile, je m'en sers ? (et en plus si ça se trouve c'est ergonomique, joli, rose ?) alors j'adopte ! je ne m'en sers plus, c'est dépassé, je n'en ai plus l'usage ? et bien, je change !

    Alors oui, je suis fan de mon iPhone, mais je me réserve le droit de changer de téléphone si j'en trouve un autre encore mieux. Oui je vais tester l'iPad mais je ne suis pas certaine d'en avoir l'usage, donc je resterai peut être avec mon bon vieux PC portable - ou j'adopterai une autre tablette. Oui je continue d'acheter des bouquins en librairie, mais je serai contente si mon libraire me propose aussi d'acheter des livres électroniques par la même occasion.

    D'ailleurs tiens, je n'utilise plus mon agrégateur de fils RSS pourtant consulté quotidiennement pendant 4 ans ! ...mais c'est une autre histoire d'usages que je vous raconterai bientôt.

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  • E-cueillette de l'été n°5

    De retour de vacances, l'agrégateur était plein. En synthèse :

    • le gros buzz BNF-Google mais vous en avez tous entendu parler... En réaction, la colère de Jeanneney sur le blog de Assouline (merci A.) - lire aussi les commentaires.
    • le très gros buzz du dernier Sony Reader 3G sans fil et tactile.
      • on en parle partout, notamment sur Euroinvestor, dans le NY Times,
      • mais allez plutôt lire cet article de Ars Technica "Sony to link e-book with libraries allow ebook borrowing" : on pourra bientôt lire sur son Sony reader des livres empruntés à la NYPL (ce qu'on peut déjà faire à la BNH, en France depuis longtemps...)
      • ou cet article de TechMPH détaillé avec des photos
      • ou carrément à la source voir la vidéo réalisée par Sony
    • Et un salon du ebook à Madrid en Novembre, annoncé en anglais chez PublishingPerspectives, et en espagnol sur e-cultura (pour la traduction, voyez avec Marie, qui est désormais à Malaga, olé!)...je suis libre en novembre, qui m'invite ?
    • enfin le nouveau Netbook de Nokia et les rumeurs d'un accord entre Bing et Wolfram Alpha

    Bonne reprise !

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  • Lire gratuitement

    "Le Havre : lire va devenir gratuit" article dans Paris-Normandie du 04 juillet 2009. Merci @chrisdabin

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  • Tabbee, un nouveau...truc ?

    Orange Vallée vient de sortir la Tabbee, une nouvelle tablette ...tactile, reliée à la LiveBox (ou en 3G) et donc à tout un tas de services Internet. On peut notamment y lire ses journaux en ligne, et donc pourquoi pas bientôt des ebooks ? 249 € ça reste accessible. Mais sortie très confidentielle, pourquoi ?

    orange_tabbee.jpg
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  • Delicious à toutes les sauces...

    Pour faire suite au billet de lundi, encore un billet d'humeur...

    Que pensez vous de Delicious ?

    On a lu pas mal de billets cet été sur le dernier lifting de ce site de bookmarking social. Déjà, je trouve que le nouveau site ne change guère par rapport à l'ancien. C'est toujours aussi moche et pas pratique (oui je sais avis très subjectif, j'men fous ici c'est mon blog). Il y a beaucoup d'autres sites du même type, plus egonomiques et pratiques à mon avis, alors pourquoi Delicous a-t-il autant de succès ?

    On a vu aussi quelques produits documentaires de type répertoire de site web migrer vers Delicious, dont le célèbre Rime (avant et après). Et là je ne comprends plus. Quel intérêt  ? (à part que c'est mode et 2.0 ?)

    Les non utilisateurs de Rime, vont-ils plus utiliser Delicious pour accéder aux sites ? je ne le crois pas, si chercher dans l'ancien site était fastidieux, chercher dans le nouveau est... déroutant. Et les utilisateurs de l'ancienne version vont-ils migrer sur la nouvelle ? je ne le crois pas non plus, ils n'y retrouveront pas les qualités de l'ancien site.

    Certes l'ancienne version avait quelques défauts : pourquoi entrer dans un répertoire et cliquer trois ou quatre fois avant d'arriver dans un site ? dans ce cas autant réfléchir directement à l'utilité du "répertoire de liens" en tant que produit documentaire électronique. (et pour cela revenir aux quatre questions fondamentales du précédent billet). Mais il avait aussi beaucoup d'atouts, dont 3 majeurs : des ressources sélectionnées, organisées et qualifiées par les documentalistes du réseau qui ont fait là un travail peut être fastidieux, mais remarquable.

    Ces 3 atouts majeurs n'existent plus -semble-t-il - dans la nouvelle version du Rime sur Delicious : on a perdu la qualification des sites, l'organisation est plus que moyenne (oui, il y a des tags et des bundles, mais rien à voir avec une classification. Les tags sont beaucoup trop nombreux (502) et les bundles me laissent perplexes : je ne comprends pas à quoi ils correspondent par rapport à l'ancien site).

    Franchement, il fallait que le Rime évolue, c'est sûr, mais peut être pas de cette façon. Delicious, c'est peut être intéressant pour stocker ses propres favoris (et encore hein, pas pour moi vous l'avez compris), mais sûrement pas pour servir de support à ce type de produits documentaire ou alors il faudra que la prochaine version fasse grandement évoluer les possibiblités d'organisation et d'accès aux sites. Et de présentation aussi.

     

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  • Netvibes à toutes les sauces...

    Aujourd'hui un billet d'humeur...

    Les premières applications Netvibiennes de documentalistes - de mémoire- furent les univers/communautés des geemiks de l'ESC Lille. Bien conçus, mais également zones de test, ces univers me semblent tout à fait adaptés à un public d'étudiants : on leur réunit des ressources, et on leur propose de s'y retrouver, voire d'y participer. Qui plus est l'ergonomie netvibienne séduit tout particulièrement les étudiants. J'attends maintenant avec impatience que les geemiks nous donnent les premières évaluations de leur utilisation.

    Et puis on a commencé du coup à voir fleurir des univers Netvibes un peu partout. C'est 2.0, c'est mode.

    OK.

    Mais pourquoi faire ?? tous nos publics sont ils intéressés par un fourre-tout - même avec des onglets thématiques - où ils vont devoir chercher encore une fois tout seuls une information présentée de manière parfois un peu incongrue et souvent éphémère ?

    A trop vouloir utiliser les outils - certes très chouettes- on oublie parfois de se (re)poser les questions essentielles : qui sont nos utilisateurs ? quels sont leurs besoins ? quelles sont leurs pratiques ? quels sont leurs usages ? Et la réponse à ces 4 questions ne passe pas nécessairement par l'utilisation de Netvibes !

    Et enfin, pour fêter moi aussi le 50ème anniversaire des Schtroumpf...je vais faire le Schtroumpfette râleuse : je n'aime pas Netvibes. Oui c'est coloré, oui la facilité d'utilisation est séduisante. Mais l'organisation des informations n'est pas adaptée à ma pratique, la lecture des fils RSS y est peu ergonomique, ça n'est qu'une forme moderne de "répertoire de liens", et encore, ces liens sont ils mal mis en valeur. Bref je n'y retrouve pas mes petit...es infos.

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