Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le bibliothécaire est un documentaliste qui s'ignore...

Sylvie a attiré mon attention sur ce billet de Jean Claude Brochard, sur son chouette blog Bibliothécaire =Public : "Le prêt de bibliothécaires quand est-ce qu'on s'y met ? ".

En voici quelques extraits :

"Si l'on considère également que les bibliothécaires sont des professionnels de l'information, parfaitement à même de la traquer, de la traiter, de l'évaluer, de la mettre en forme et de la diffuser, alors on est en droit de regretter que trop souvent les bibliothécaires mettent en avant uniquement leurs collections, confinent leur propre rôle à la gestion de ces collections et oublient trop souvent que leurs compétences professionnelles pourraient directement être utiles à leur public dans sa recherche d'information"

"on mettrait en avant les compétences des bibliothécaires à la disposition des usagers tout en renversant la communication auprès du public en mettant en avant la fourniture d'un service d'information"

"Un prêt de bibliothécaire ce serait, dans un cadre fixé par une charte, une liberté donnée à l'usager pour fixer le programme d'un entretien documentaire : faire une recherche, trier des informations, les mettre en forme, savoir utiliser un logiciel, faire le point des connaissances sur un sujet, créer un blog, s'inscrire à un service d'information, faire des démarches en ligne..."

Mais, ciel, mon bibliothécaire deviendrait-il un documentaliste ?

"Etre utile au public dans sa recherche d'information" ? : oui c'est bien une mission des documentalistes. "Traquer, traiter, évaluer, mettre en forme, diffuser l'information" ? : oui c'est bien le coeur du métier de documentaliste. "La fourniture d'un service d'information" ? : oui c'est bien l'objectif des documentalistes.

L'orientation vers le public (ou les usagers, ou utilisateurs, ou lecteurs, ou collègues ou clients - "patrons" en anglais pour les librarians), l'attention portée à leurs besoins, attentes, pratiques, usages, et le souci constant d'y répondre et/ou de les anticiper, c'est aussi le coeur du métier de documentaliste. Et si les bibliothécaires se mettent tous à penser comme Jean Claude, alors, ne serait-ce pas là la reconnaissance d'une réelle convergence et proximité entre ces métiers - parfois par le passé un peu frères ennemis ?

J'ai exercé les fonctions d'archiviste ET de bibliothécaire (en BU) ET de documentaliste ET de veilleur (ET de consultante aujourd'hui)...et j'ai bien le sentiment d'avoir mené une carrière tout à fait cohérente et exercé un seul et même métier : professionnelle de l'information.

Bon, au final, ce n'est pas très étonnant une telle réflexion de la part de quelqu'un qui a nommé son blog "Bibliothèque = Public"...

Allez, au fond nous sommes inséparables...

inséparables.jpg

 

 

Lien permanent Catégories : Métier 4 commentaires Pin it!

Commentaires

  • Klog,
    Merci pour cette réaction.
    Ce billet avait un goût de déjà-lu pour moi, et pour cause : vous avez réagi presque de façon identique à un autre de mes billets fin 2007 ! (Bibliothécaire = documentaliste, http://klog.hautetfort.com/archive/2007/11/22/bibliothecaire-documentaliste.html)
    Comme je l'avais dit dans un commentaire au précédent billet, je suis persuadé qu'il s'agit bien d'un seul et même métier. La distinction n'existe d'ailleurs pas dans de nombreux pays.
    Cordialement,
    Jean-Christophe Brochard

  • qui est le minou et qui est le coco ? big question !

    Plus sérieusement, dans les pays où les A.B.C.D. sont formés dans les écoles professionnelles en Université (incongruité ;-), chacun connait une part importante des missions et activités des autres. Je vois que celle des documentalistes n'est pas visible ;-)
    Ce contexte éducatif facilite d'ailleurs la mobilité sur ces espaces professionnels de proximité - que l'on peut étendre à l'Edition d'ailleurs.
    Mais c'est vrai que cela correspond tout à fait aux missions et activités de tout centre de doc : santé, éducation, sport,.... pour ne citer que les plus proches des bibliothèques de lecture publique. Et bien sûr il s'agit de renseigner sur quelque chose que l'on ne possède pas nécessairement (hors collection), un point qui fait débat dans le monde des bibliothèques.

    Vu d'ici, c'est le côté planification des heures qui peut faire penser que ce service à l'usager est nouveau dans les pays cités. Mais les films ou livres abondent de références, depuis des lustres, de détectives ou citoyens qui font faire une recherche au bibliothécaire toujours hors collection - la base des services dits de référence. Et je suis sûre que cela arrive bien souvent par chez nous aussi, non ?
    En fait c'est l'obligation d'organiser (et de compter les charges?) pour ne pas se laisser déborder qui pourrait être pointé ici.
    Et bien sûr, le titre provocateur, un coup marketing ! parce que le documentaliste ne s'est jamais senti "emprunté" par qui que ce soit puisque que c'est le coeur même de son activité au service des Usagers de l'information plutôt qu'au service d'un fonds.

    Merci cloclo !

  • salut,
    Les "étrangers" ne font pas la distinction? Et alors? C'est le dernier des arguments.
    Pour le montrer, il faudrait quitter les généralités.
    Un jour peut être?
    Mais en avez vous vraiment envie? Jamais eu autant de blogs et de sites -et jamais aussi peu de variété dans les discours!
    Les modérateurs vont finir par roupiller...

    Puiqu'il en est ainsi,
    Big bisous

  • @piquet : peu constructif ce commentaire, cher Michel, votre ouvrage "Court traité de signalétique à l'usage des bibliothèques publiques" laissait pourtant entrevoir plus d'humour et de verve. Une réaction un peu à chaud sans doute ?

    Mais sans rancune, et big bisous itou !

Les commentaires sont fermés.