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Folksonomies, oui, mais...

A l’occasion de la sortie du 4ème BBF de l’année, je vous invite à lire l’article de Olivier Le Deuff intitulé "Folksonomies". Il est à rapprocher de "The Hive Mind" de Ellyssa Kroski paru sur son blog en décembre dernier. Très enthousiaste, Ellyssa nous en commente longuement les avantages ("Folksonomies are inclusive, current, offer discovery, are non-binary, are democratic and self-moderating, follow desire lines, offer insight to user behavior, engender community, offer a low cost alternative, and usability"), tout en acceptant quelques inconvénients ("Folksonomies have no synonym control, have a lack of precision, lack hierarchy, have a basic level problem, have a lack of recall, and are susceptible to gaming”).

Cela mérite quelques commentaires : D’une part, la folksonomy ne se réduit pas au tagging, or elle semble une peu trop assimiler les deux ; d’autre part les inconvénients qu’elle attribue au tagging donnent d’eux-mêmes une réponse : le tagging n’est pas une classification, cela n’a rien à voir. Attribuer des mots clés, n’est pas organiser, loin de là.

En fait l’objectif est différent (retrouver, mémoriser pour l’un, chercher l’information pour l’autre), le contexte d’utilisation est différent , l’usage est différent. Donc il n’y a pas lieu selon moi d’opposer le tagging et les modes de description des documents utilisés par les professionnels de l’information. Ils peuvent tout à fait co-exister sans se remettre en cause l'un l'autre.

Quand j’utilise del.icio.us, ou quand je taggue sur ce blog, j’attribue des mots clés de manière très subjective, parfois même mnémotechnique, car ce que je cherche avant tout c’est de me souvenir de tel article ou tel site. J’ « indexe » ainsi quelques centaines de documents. Même si je les partage avec d’autres (et c’est là, je pense l’avantage majeur de la folksonomy), qu’ils trouvent l’info avec mes mots clés, ou pas, ce n’est pas ma priorité.

Quand j’indexe un document de la bibliothèque, je respecte le vocabulaire contrôlé, parce que l’objectif c’est de permettre aux utilisateurs de retrouver ce qu’ils cherchent parmi des dizaines de milliers de documents. Cela n’a rien à voir.

Pour conclure, je suis tout à fait pour le tagging et la folksonomy, je pense que les avantages sont multiples et en ce sens je suis assez d’accord avec Ellyssa, tant que l’on reste hors d’un contexte précis : celui de la recherche d’information.

Cependant dans le cadre des bibliothèques et centres de documentation, les tags peuvent aussi nous servir à voir avec quel vocabulaire nos utilisateurs cherchent pour mieux adapter notre vocabulaire contrôlé et le faire évoluer. L’idéal ? un système qui ferait le lien entre les tags (tiens donc, ne serait-ce pas un genre de langage naturel ?) et les mots clés du catalogue. Mais rien de neuf dans tout cela !!

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