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Bibliothécaire = documentaliste

Je l'ai déjà dit dans plusieurs billets, je trouve que les métiers de bibliothécaire et de documentaliste sont de plus en plus proches, voire se confondent dans certaines organisations. Le preuve ? Lisez ce billet de JC Brochard (de l'excellent blog Bibliothécaire = Public), dont je reprends une partie ci-dessous :

(...)Les bibliothécaires sont par définition des spécialistes de la gestion et de la recherche d'information. Ils me semblent qu'ils ont tout intérêt à continuer à développer ces compétences, en ayant constamment à l'esprit qu'il leur appartient de transmettre au public, qui est de plus en plus amené à utiliser par lui-même des outils complexes de recherche d'information, des connaissances utiles et adaptées à ses besoins sur les moyens qui sont à sa disposition pour trouver et gérer de l'information. Veiller (être au courant des sources d'information disponibles et des outils de gestion), évaluer, sélectionner et proposer des solutions adaptées, c'est notre rôle à tous(...)Le problème, une fois que la démarche de veille et de sélection a été faite, c'est de trouver l'occasion de transmettre nos connaissances aux usagers. Le renseignement documentaire sur place (pour les usagers qui visitent encore la bibliothèque) et les sessions de formation aux outils de la recherche documentaire nous fournissent actuellement les moments les plus propices pour le faire, mais nous devons réfléchir pour trouver le moyen de multiplier ce genre d'occasions (...)

Dites, collègues documentalistes, ne trouvez vous pas que voilà une bonne définition de notre métier ? on pourrait même croire que c'est là une définition du documentaliste dans laquelle on a remplacé le terme par le mot "bibliothécaire", non ?

C'est pour moi le signe en tout cas que tous ces métiers de l'information convergent de plus en plus. D'où les "sciences de l'information" qui ont le mérite de rassembler tout cela sous le même étendard. 

 

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Commentaires

  • Euh, c'est pas JC Houpier (http://www.houpier.fr) qui anime Bibliothèque=public, mais un de ses collègues, JC Brochard... Comme quoi un JC peut en cacher un autre ;-)

  • Les 2 JC travaillent dans le même bureau, d'où la confusion...

  • Oups...désolée, c'est corrigé !! mais l'autre JC aussi je le lis souvent.

  • Ta démonstration est probante Clotilde. Oui à la convergence. Mais, au delà des dénominations, je ne considère pas non plus que tout est en tout. La définition fonctionne aussi avec Knowledge Manager. Ou presque, non ? Ce que je veux dire c'est que le champ de l'information-documentation couvre un ensemble de compétences très vaste. La convergence ne doit pas être une vue obligatoirement simplificatrice mais à l'inverse une manière de montrer la valeur ajouter des professionnels de l'infodoc.

  • Tout à fait, loin de moi l'idée de simplifier. Mais plus de convergence chez les professionnels, les associations voire même dans les formations ce serait bien aussi, non ?

  • Tout à fait d'accord avec ce constat de convergence qui correspond à nos propres observations sur l'évolution et la pratique des métiers de l'information scientifique que nous avons publiées depuis 2005 avec J. Creusot (cf. Schöpfel, J. & Creusot, J. : “Le professionnel de l’IST dans la bibliothèque numérique : une espèce en danger ?”. Papy, F. (éd): Pratiques et usages dans les bibliothèques numériques. Paris: Hermes Science 2007, 309-332.). La différence des filières de formation, des statuts et carrières ne sont plus vraiment justifiées quand on regarde la réalité des pratiques des professionnels.

  • Merci Joachim pour la référence. J'avais déjà lu votre article "Bibliothèque sans bibliothécaires" dont je redonne ici le lien pour les personnes intéressées : http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/docs/00/06/26/48/PDF/sic_00001524.pdf

  • Pour ce qui est de traduire cette convergence, je milite pour un décloisonnement, c'est certain. Là où ça devient compliqué - c'est encore une question d'équilibre - c'est de trouver comment former à la fois des spécialistes pointus et polyvalents ? Je parle là des formations de type universitaires pas de la formation continue.

  • Rappel, si besoin en était et en complément des observations de Joachim, que nos amis canadiens et plus particulièrement québécois ne s'encombrent pas de deux "boulets" bien français et qui font couler bien beaucoup d'encre gutemberienne : cette fameuse distinction bibliothécaire-documentaliste ainsi que la recherche d'une définition de ce qu'il faut entendre par "document" (le parlement canadien a légiféré depuis plusieurs années déjà sur l'acception qu'il y a lieu de donner au concept de document).
    Ces deux "postulats" admis, il est alors beaucoup plus facile d'accéder au coeur des véritables problématiques c'est à dire celles de l' INFORMATION.
    En france, on pourrait dire que l'arbre-document cache la forêt-informations....connaissances !
    La première page gutemberienne a certes permis de fixer l'information sur un support diffusable au plus grand nombre; mais elle a aussi engendré un défaut de sa qualité même, celui de rester trop attaché à la page en tant que contenant au risque de reléguer quelquefois le contenu au second plan.
    Toutefois un signe tangible de la volonté à vouloir se corriger de ce vilain défaut franco-français va se révéler trés prochainement par la publication au journal officiel DU Ministère de l'éducation et de la Recherche de la nouvelle nomenclature des B.A.P., Branches d'Activités Professionnelles; ainsi dans REFERENS, la BAP des bibliothécaires, documentalistes, archivistes, etc qui s'intitulait BAP "Documentation Edition Communication" va simplement s'intituler "INFORMATION" avec comme sous titre "documentation, culture, communication, TICE".
    Cette appellation a été retenue à l'unanimité des experts prefessionnels présents et représentants aussi bien l'université que les établissements publics de recherche; Précision complémentaire : dans l'énoncé des emplois-types, la distinction traditionnelle bibliothécaire - documentaliste a été volontairement écartée pour bien marquer que l'information prime bien sur son avatar de document et qu'il s'agit maintenant de parler indiféremment de "Professionnels de l'Information".
    Aussi et en réponse au précédent commentaire d'ERIC, c'est moins la distinction entre pointus et polyvalents dont il faut parler que la reconnaissance de la prééminence de l'information sur le plan de la culture professionnelle; l'information s'est totalement affranchie du document, du monde gutemberien; tous les savoirs, pratiques et connaissances de la "sphère documentaire" doivent être simplement re-décliner, re-organiser, re-visiter au travers de l'information; en ce sens je rejoindrais aussi la remarque d'Eric sur le fait d'opérer maintenant une approche de "Knowledge Manager".
    Précision : tout ce qui est avancé précédemment ne constitue qu'une proposition de valorisation des acquis professionnels antérieurs des Biblio-Documentalistes par un processus d'acculturation aux réalités d'un nouvel environnement.
    Pour moi, cette acculturation reste du ressort de la formation de type universitaire, la formation continue ou tout au long de la vie servant plutôt à la spécialisation.

    Désolé peut-être d'avoir été aussi long pour une première intervention !

  • Merci Jacques pour ce long commentaire et pour l'info sur Référens, nous guetterons cette info au JO.

  • Je fais court. Jacques, je crois qu'il faut qu'on vous invite - si Clotilde est d'accord - pour un débat, une conférence, un échange... Votre propos est très intéressant.

  • Bonjour,
    Visiblement, mes longues années d'exercice de la profession de documentaliste transparaissent dans ma vision du métier de bibliothécaire !!
    Ce n'est pas du tout un hasard.
    C'est notamment parce que j'étais persuadé, comme Jacques Creusot, que le coeur du métier (collecter, gérer et diffuser l'information) est identique pour les deux professions, avec des orientations différentes suivant les publics visés, que j'ai décidé de passer d'un "monde" à l'autre, sachant que ces deux mondes sont plus que proches et que la convergence entre les deux a été renforcée par le développement des technologies de l'information...

  • Pour Clotilde: avec Joachim, nous appartenons au groupe d'experts ayant travaillé à la réactualisation du référentiel REFERENS; aussi, nous ne manquerons pas d'informer largement la communauté des professionnels de l'information dés la parution de la nouvelle version.
    Pour Eric : il n'est jamais désagréable d'entendre un écho à ses propres propos surtout en période de mouvance, interrogation voire incertitude sur les avenirs possibles de certaines filières professionnelles que l'on pouvait penser bien assises.
    Nous croyons avec Joachim à l'utilité d'opérer une relecture de nos passés professionnels à la lumière des évolutions actuelles tant technologiques que culturelles, socio-économiques, commerciales, politiques....
    Il s'agirait à notre sens, d'adopter une démarche de type méta analyse (1) c'est à dire permettant de parvenir à une certaine généralisation à partir d'indicateurs (différents, de faible ampleurs voire discordants,...) issus de nombreuses situations analogues.
    Aussi sommes-nous ouverts à toute proposition de réflexion et d'échanges sur ces thématiques d'évolution métiers et formations.
    (1)http://www.grouperechercheactionsante.com/metanalyse.rtf

  • OK pour la proposition d'Eric et de Jacques pour se rencontrer et échanger.

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