Les usines Badin ferment à Barentin. Fleuron de l'industrie textile du 19ème siècle, les derniers salariés vont définitivement quitter ces locaux déjà presque abandonnés. Je ne sais pas ce que la ville en fera, mais de si beaux bâtiment valent la peine d'une réhabilitation exemplaire (vous pouvez voir quelques magnifiques photos sur le site Les yeux dans le Monde).
Pourquoi je vous raconte tout ça sur Klog ?
Parce que la semaine dernière je suis allée voir une des étudiantes du DUT info-com du Havre sur son lieu de stage aux Archives Départementales. Peu après son arrivée, elle a participé au "sauvetage" in extremis des archives de l'usine. Ils ont récolé 200 m linéaires de documents (si vous avez vu les photos ci dessus, vous imaginez l'état des locaux) qui retracent la vie de cette entreprise, de ce patrimoine industriel, de l'histoire industrielle de tout une région. Et elle a eu un coup de foudre pour ce travail qui visiblement la passionne.
Il faut dire aussi que j'ai rencontré son responsable. Un homme qui transmet très vite la passion de son métier à ses interlocuteurs. Qui m'a raconté le sauvetage Badin, la numérisation en cours des archives, les projets pour les années à venir, les futurs postes de consultation en ligne, bref les futures archives 2.0.
Il faut dire enfin que j'y ai retrouvé aussi la nostalgie de mes 20 ans quand j'étais vacataire dans les mêmes locaux à récoler et transcrire les liasses de documents retraçant l'histoire de la confrérie des lingères de Rouen depuis le XIIIè sicèle.
Bref j'ai passé une heure et demie géniale et je peux confirmer que décidément, le métier d'archiviste résolument impliqué dans les réalités de la société actuelle, très liés aux nouvelles technologies, est un métier superbe et très loin des idées reçues de la plupart des gens.
Voilà un coup de coeur que j'avais envie de partager avec vous !
Commentaires
J'approuve, évidemment :-)
Je retiens deux choses de ton billet Clo.
Pour les (pseudos)-enseignants que nous sommes, les visites de stages sont un vériable enrichissement et il n'y a rien de tel que de se frotter au "terrain". Ca évite d'assener des vérités toutes faites.
Les archives ne sont pas un espace de poussière et de nostalgie mais un fondement pour appréhender la réalité économique contempraine.
Toutes ces émotions me rappellent mon premier stage dans un centre d'archives municipales qui m'a donné le goût du métier et surtout mes stages en entreprise (celui de deuxième année de DUT et de ma première année de master), où j'ai eu l'impression de redonner un petit bout d'identité aux entreprises... :)